Notre-Dame du Nid aux Merles !

Au début du déconfinement, le 11 mai dernier, notre cercle de déplacement autorisé, autour de notre domicile, s’élargissait pour passer de 1 à 100 kilomètres à vol d’oiseau.

Après un bref calcul (surface d’un cercle π × R2), 31.400 km² de terrain de jeu s’offraient à moi : de quoi arpenter et découvrir des petites pépites locales que je ne soupçonne pas ou peu, ou encore quelques sites à redécouvrir ! Vive le locatourisme !

De là, quelques sites se sont imposés à moi et je me suis mis au point un petit programme de balades et de visites.

Depuis, cette limite des 100 kilomètres a été levée, mais ma curiosité doit être assouvie ! Je vais donc partir à la découverte de ces lieux choisis au grée de mes envies, proches de mon domicile, et vous les partager !

Le soleil et le ciel bleu étant au rendez-vous de ce week-end de la Pentecôte, je décide de me rendre sur le premier lieu de ma liste : l’Abbaye Notre-Dame du Nid aux Merles, en Saint-Sulpice-la-Forêt.

Située à une vingtaine de kilomètres de Rennes, édifiée au 12e siècle, l’église abbatiale est aujourd’hui en ruines. D’architecture romane, les vestiges de l’abbatiale sont en grès, schiste et granite.

Pourquoi le Nid aux Merles me direz-vous ? Alors, il semble que celà viendrait de l’histoire d’un berger qui découvrit à proximité de l’abbaye la statuette d’une vierge dans un nid de merles. Sept fois, il apporta cette statuette chez lui. Sept fois, elle retourna dans le nid !

La porte entrouverte nous invite à entrer …
Construite au début du XIIe siècle, l’abbaye a été habitée par moines et moniales jusqu’à l’époque de la Révolution française, en 1792.
L’ensemble de l’édifice a été classé aux Monuments Historiques.

Passé la porte, je pénètre au milieu des vestiges de l’ancienne abbaye. Je suis tout de suite saisie par le silence, la beauté du lieu, les voûtes impressionnantes ouvertes sur le bleu du ciel !

Le lierre, les fougères, les marguerites ont pris possession des ruines du site mais celui-ci est vraiment très bien entretenu.

La sérénité du lieu est juste troublée de temps en temps par une voiture qui passe le long de la route en bordure du site. J’ai passé un bon moment à arpenter ce lieu, m’imprégner de sa plénitude tout en écoutant le chant des oiseaux. Une très belle découverte !

La partie la plus sacrée de l’église, « le sanctuaire », composée du choeur et de l’abside semi-circulaire où était l’autel …. un espace ouvert aujourd’hui au soleil.
L’abbaye connaît un déclin progressif suite au rattachement de la Bretagne au royaume de France en 1532, souffrant de nombreuses épreuves comme des incendies, des famines ou la peste.

« Le chant des religieuses s’est perdu, mais les pierres murmurent encore et l’esprit souffle doucement … »
Certains visiteurs, à travers les années et les siècles, ont gravé leurs passages dans la pierre ….

Laisser un commentaire